En 1971, Tanabe Tetsundo et quelques uns des meilleurs escrimeurs japonais s'associèrent. Bien qu'ils étaient assez traditionalistes, ils reconnurent que leur société changeait rapidement et que ce que les gens ont appris 100 ans plus tôt intéressait moins les adolescents du XXème siècle, de plus en plus attirés par les sports ludiques occidentaux.
Avec un peu d'innovation et d'aide de la part des sciences et technologies, il conçut un système dans lequel les armes sont matelassées mais pas les combattants, ceci leur permettant une liberté de mouvement totale puisque le seul équipement requis est une arme et un casque léger.
De là est né le Sport Chanbara, art martial basé sur le goshinjyutu, l'art de la self-défense et de l’escrime libre.
Cette discipline s'est propagée à travers le Japon, elle a même été reconnue par le département de l'éducation du Japon et beaucoup d'écoles inclurent le Sport Chanbara dans l'éducation physique des enfants.
Une des raisons de son succès est l'absence de règles restrictives. Le Sport Chanbara se veut l’héritier direct et fidèle des combats livrés entre samouraïs de par son esprit et son réalisme. A la différence d’autres arts martiaux, le Sport Chanbara n’a pas subit de codification extrême puisque tous les coups susceptibles de défaire l’adversaire sont admis.
Il nous apprend donc qu'il n'y a pas de mauvaise manière de combattre : un des pratiquants peut avoir des techniques du kendo pendant que son adversaire utilise des techniques de l'escrime européenne. Les deux peuvent s'entraîner avec les mêmes armes et combattre avec la même règle - couper sans se faire couper - et sans la crainte de blesser la personne en face de soi.